Le Scarabée et l’Oiseau Bleu - Episode 2: l'Orée du Feu
Un conte initiatique en sept épisodes – Le deuxième pas d’Aurea, l’Amazone de Cœur
Chers tous,
Voici le deuxième épisode d’un conte initiatique qui m’a traversée comme un rêve éveillé.
Il parle de mémoire figée, de métamorphose, du courage de regarder ce qui doit être regardé et d’un feu qui renaît.
Bonne lecture,
Corinne ❤️
Résumé de l’épisode précédent :
Aurea a entamé une marche initiatique dans le désert de Nubie, guidée par Ayin.
Un vent ancien a soulevé la poussière d’une mémoire oubliée.
Un petit objet rond, confié en silence, a ouvert en elle un passage.
La lumière a commencé à frémir dans les zones figées.
Le feu s’éveille.
Episode 2: l'Orée du Feu
Aurea était restée longtemps silencieuse. Les paupières closes. Les mains posées sur son cœur et sur son dos.
Dans sa paume, le petit objet rond et poli avait commencé à vibrer doucement, comme une pulsation vivante.
Elle l’avait d’abord pressé contre sa poitrine, puis, dans un geste intuitif, avait déplacé une main vers la base de sa colonne, là où le nœud ancien habitait, tordu comme un bois trop longtemps secoué.
Une respiration profonde l’avait traversée.
Et, sans qu’elle ne cherche à les retenir, des larmes lentes avaient glissé sur ses joues.
Un fil doré, tiède et intense, s’était mis à relier ces deux centres. Le cœur et la racine.
L’objet se révéla. Ce n’était pas une pierre. C’était un scarabée. Un scarabée d’or, petit et précis, porteur de quelque chose d’autre que lui-même.
Quand elle ferma les yeux, elle sentit sa présence, non pas comme une intrusion, mais comme une alliance.
Elle eu l’impression que quelque chose était en suspension. Le scarabée faisait désormais corps avec elle, logé quelque part dans la colonne du temps.
Aurea se souvint que, dans l’Égypte ancienne, le scarabée était symbole de renaissance. Il roulait les excréments du monde pour en faire des sphères parfaites, métaphores du soleil renaissant. Il était travailleur de l’ombre, alchimiste de la boue.
Et c’est exactement ce qu’elle ressentit dans son canal lombaire, cette zone endormie, sclérosée qui, avec les années, s’était lentement refermée à la lumière.
Le scarabée œuvrait, roulait, organisait, compressait la vieille boue en sphères denses. Il nettoyait, sans violence. Il transformait ce qui avait été figé. Aurea ne pouvait dire combien de temps elle resta ainsi, immergée dans cette présence à elle-même, dans un état de conscience dilatée, un instant méditatif, profond.
Mais elle sut. Elle sut le moment où le processus atteignit un seuil. Elle rouvrit doucement les yeux.
Le vent se leva. Léger. Un souffle sur ses bras.
Le scarabée s’était tu. Dissous. Parti peut-être. Ou devenu partie d’elle.
Ayin était toujours près d’elle. Son silence était plein. Il contenait les mots non nécessaires.
Aurea inspira longuement. Elle déposa ses paumes sur le sol. C’était une manière de dire : « Je suis encore là. » Elle se redressa lentement, les muscles tendus comme des cordes anciennes. Elle fixait l’horizon. Rien. Du sable, quelques pierres. Le vent.
Mais elle savait que quelque chose avait changé.
— Et maintenant ? demanda-t-elle.
Ayin sourit. Son visage était calme comme un lac de nuit.
— Maintenant, on va marcher. Elles se mirent en route. Chaque pas soulevait un peu de poussière ocre. Le vent s’était levé, plus chaud, plus habitable. Et sous la plante des pieds d’Aurea, quelque chose de très ancien semblait vouloir séveiller.
Elles marchèrent longtemps sans parler. Jusqu’à ce qu’au loin, un éclat se détache de l’horizon. Une sorte de pierre dressée, noire, brillante.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda Aurea. Ayin ne répondit pas tout de suite. Elles s’approchèrent. C’était une stèle. Pas très haute. Mais terriblement dense. Elle portait un seul symbole. Une flamme inversée.
— C’est ici, dit Ayin.
Aurea sentit quelque chose vibrer dans son bas du dos. Là où la douleur vivait. Là où des douleurs d’autrefois avaient laissé leur trace.
— Je sens une chaleur, murmura-t-elle.
— Pose-toi, dit Ayin. Et laisse monter le feu. Aurea s’agenouilla. Elle ferma les yeux. Elle n’avait jamais appris à prier. Ce qu’elle fit alors était plus près d’une prière que tout ce qu’elle avait jamais fait.
Le vent tournoya autour d’elle. Des images vinrent. Des voix anciennes. Un goût de métal dans la bouche. Et cette chaleur, dans le dos, qui n’était plus une douleur mais une ouverture.
Elle ne savait pas si elle tremblait ou si c’était la terre. Mais quelque chose se dévoilait et ne disparaitrait plus.
A suivre…
Note de l’autrice : Ces mots sont vivants. Ils sont nés d’un souffle intérieur, d’un travail de source, de connexion à l’essence de “qui suis-je”, de créativité. Merci de respecter leur intégrité et leur source. Le contenu de cette nouvelle est protégé par les droits d’auteur. Pour toute demande, prenez contact avec l’autrice.
Avec présence et clarté,
Corinne ❤️
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