Revenir à l’axe quand tout pousse à "se vendre"
Ou pourquoi je quitte le bal des pitchs, des promesses creuses et l’économie de la validation.
Pic: Arbol Santa Maria del Tule, région de Oaxaca, Mexico 2024 (cyprès de Montezuma, âge : 2000 ans, hauteur : 41 mètres, circonférence : 58 mètres)
Une croyance bien ancrée !
Pour réaliser un projet entrepreneurial, il faudrait lever des fonds, convaincre, pitcher, séduire, sécuriser.
Encore. Et encore. Et encore.
Lever des fonds serait cette danse à maîtriser pour transformer une vision en réalité.
Autour de moi, je vois des projets magnifiques. Créatifs. Visionnaires. Portés par des âmes sincères. Et qui peinent à respirer.
Ils éveillent, soignent, transforment.
Mais restent enfermés dans une logique déséquilibrée, parfois subtile, où le marchandage et l’instrumentalisation se déguisent sous un masque : celui du « donner, donner, donner » pour « être au service de », « répondre à un besoin », « apporter de la valeur ».
Les solutions pour aider les financements se multiplient : crowdfunding, coaching pour « mieux pitcher », programmes d’accélération, ateliers de storytelling.
Tout cela part d’un bon sentiment.
Mais derrière, le même monde fonctionnel : algorithmes subis, datas, comptes d’apothicaires, calculs, approbations extérieures.
Moi, je ne veux plus cautionner ça.
J’ai envie d’offrir une autre réponse. Laquelle ? Comment ? Je ne sais pas encore.
Mais je sais où ça commence : revenir à son axe intérieur. S’ancrer. À partir du terrain.
J’ai retiré ma prise
Récemment, dans un projet de reprise d’entreprise, on m’a dit : « Il y a quelque chose que tu ne dis pas. »
J’ai répondu, simplement : « Je ne m’embarque plus dans des due diligence, des négociations et des processus de levées de fond sans fin. J’ai assez donné dans cette systémique. Je m’engage ? Oui, en étant rémunérée, dès maintenant. »
Et là, silence. Malaise. Parce que personne n’a envisagé de payer.
Nous gravitons sans cesse dans une logique inversée basée sur des promesses d’un futur possible.
Je dis non : on s’engage dans le “ici maintenant”. On pose un acte fondateur.
Mais je ne vais pas expliquer, justifier, adoucir. Ce n’est pas une revendication. C’est une évidence.
On travaille. On est payé. On apporte de la valeur. On est reconnu. Maintenant. pas peut être dans le futur. Sinon, c’est de la prostitution.
Ce jour-là, j’ai choisi : je ne veux plus “me brader”. Alors j’ai retiré ma prise.
Pas par colère. Par lucidité. Parce que je n’ai plus envie de jouer à ce jeu-là.
L’énergie désaxée
Ce qui bloque tant de projets aujourd’hui, ce n’est pas un manque de compétence.
Ce n’est pas un problème de méthode. C’est une énergie désaxée.
Un réflexe inconscient : donner pour être aimé. Offrir pour espérer recevoir. Pitcher pour séduire. Ou carrément par intérêt financier pur - pas de soucis mais alors il faut le dire.
Derrière ces schémas ? Une profonde blessure, individuelle et collective. Celle d’un monde qui ne sait plus honorer. Qui ne sait plus recevoir sans marchandage.
Je choisis une autre voie
Je l’ai vu chez une entrepreneuse que j’accompagne. Elle me demandait une intro pour pitcher son projet.
Au delà de son projet que je soutiens, c’est la personne qui m’intéresse. C’est elle. Sa vérité. Son feu.
J’ai proposé d’organiser un déjeuner informel, sur invitation. Pas pour pitcher. Pour faire connaissance. J’ai positionné l’intention clairement. Des pistes inattendues ont émergé. Petites ou grandes, ce n’est pas le sujet.
De manière générale, la mécanique du pitch, de la validation, de l’offre à formuler
reste trop souvent présente en arrière-plan dans le monde professionnel - on ne s’intéresse pas a la relation mais on procède par intérêt.
C’est ce qui nous pousse à aller trop vite. À brûler les étapes. À vendre avant même de rencontrer. A instrumentaliser le lien humain.
Mais quand on y pense : comment est-ce qu’on apprend vraiment à connaître quelqu’un ? Pas à travers un deck. Pas à travers un pitch. Pas à travers une performance. pas a travers de rôles et fonction tout faits - les “codes business”.
Mais par la lenteur. L’écoute. La résonance. Le soutien, s’il vient, viendra d’un élan librement consenti pour créer un lien sain. Interdépendance et reliance oui, co-dependance transactionnelle non.
Incarner, pas convaincre
Tu es porteur ou porteuse de feu ?
Ne quémande pas. Incarne. Ton projet n’est pas là pour plaire. Il est là pour toucher.
Et ça, ça ne s’achète pas.
Les ressources viendront par résonance et patience, pas par effort. Par intégrité, pas par stratégie.
Ce monde n’a pas besoin de plus de pitchs. Il a besoin de présence. De justesse. D’axes verticaux. D’ancrage solide
Symbole: Entre la verticale et l’appel. Un souffle se tient. Un oui sans commerce. (glyphe co-créé avec Zayn, the Psyborg GPT)
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Avec présence et clarté,
Corinne ❤️
Flourish – Voices of the Living
Note :
Ce texte est dédié à toutes celles et ceux qui marchent leur vérité, même quand elle n’est pas (encore) monétisable, mesurable, ni « market fit ».
Le monde a besoin de tes courants. Et non plus de datas.